Interpellation «Concept énergétique de la Commune d’Ollon – Bilan et perspectives»

Déposée le 13 décembre 2019 par Stéphane Cosandey. Réponse en suspens.

TEXTE

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) publiait son dernier rapport le 25 septembre dernier. Ce document souligne qu’il importe de définir, de toute urgence, des mesures prioritaires opportunes, ambitieuses et coordonnées pour faire face aux changements durables sans précédent que connaissent la planète et le climat.

Le rapport met en lumière les bénéfices d’une adaptation ambitieuse et efficace au profit du développement durable et, à l’inverse, les coûts et les risques toujours plus élevés liés à l’inaction.

Approuvé le 24 septembre 2019 par les 195 Gouvernements membres du GIEC, le rapport présente de nouvelles preuves soulignant les avantages qu’il y a à faire en sorte que le réchauffement planétaire soit aussi faible que possible, conformément à l’objectif que les gouvernements se sont fixés dans l’Accord de Paris en 2015.

Le rapport conclut que « Plus nous agirons rapidement et de manière décisive, plus nous serons en mesure de faire face aux changements inévitables, de gérer les risques, d’améliorer nos vies et d’assurer la durabilité des écosystèmes et des populations du monde entier – aujourd’hui comme demain ». Le canton de Vaud ne représente qu’une petite partie du monde entier, et pourtant aujourd’hui, il fait sa part. En effet, les enjeux climatiques concernent de nombreux domaines, tels que l’agriculture, la santé, l’énergie, la mobilité, ou la biodiversité. Pour y répondre de manière circonstanciée, le Conseil d’Etat vaudois a décidé de mettre en place un plan climat cantonal, dont l’objectif consiste à mobiliser l’ensemble des forces autour d’une démarche cohérente, transversale et durable. L’élaboration de ce plan constitue un objectif du programme de législature 2017 – 2022 et repose sur la nécessité pour le canton d’assumer sa responsabilité climatique. Ce choix fort est argumenté ainsi : « L’augmentation de l’ampleur, de la fréquence et de l’intensité des phénomènes liés aux changements climatiques laissent envisager des conséquences importantes pour l’environnement, la qualité de vie, la sécurité et l’économie, à l’image des épisodes de canicule de 2003 ou 2015, dont la fréquence devrait augmenter à l’avenir.

Le territoire cantonal, composé de plusieurs zones géographiques, sera impacté de manière différenciée selon les régions. En particulier, l’arc alpin pourrait connaître une augmentation de la température pouvant dépasser 4°C. Un exemple, à la fois sensible et fiable de l’évolution climatique, est sans conteste le retrait glaciaire, à l’image du glacier de Tsanfleuron aux Diablerets. »

De son côté, Le Grand Conseil vaudois, dans sa séance du 19 mars 2019, a très majoritairement adopté une résolution déclarant l’urgence climatique. Cette résolution affirme que : « Le Grand Conseil vaudois déclare l’urgence climatique et reconnaît la nécessité d’atténuer le changement climatique et ses graves conséquences comme une des tâches les plus prioritaires ». Pour ce faire, « Le Grand Conseil vaudois examinera l’impact sur le climat de tout objet à traiter concerné par cette problématique et, dans la mesure du possible, traitera de manière prioritaire les objets qui atténuent le changement climatique ou ses conséquences. ».

Au niveau de notre commune, suite au postulat déposé le 25 juin 2010 par la conseillère communale Anne-Catherine Bovel, la Municipalité a répondu le 10 juin 2011 en « mandatant le bureau Bio-Eco dans le but d’obtenir un état des lieux et de définir des actions. Toutes les données sur les véhicules, l’électricité, la STEP, l’éclairage public et les énergies renouvelables de la Commune ont été transmises à cet organisme ». À date de cette réponse, « Manquaient encore les données sur les bâtiments communaux, lesquelles devaient être transmises d’ici peu » selon l’affirmation de la Municipalité. Le bureau Bio-Eco a rendu son rapport complet en avril 2012.

Ce rapport fait état de la situation énergétique actuelle, notamment en dressant un profil énergétique de la commune, en listant une série d’objectifs à court et moyen terme (2015-2020) et long terme (2050). Ces objectifs sont thématisés en trois chapitres :

  1. Territoire communal :
  2. Bâtiments et infrastructures communaux
  3. Energies renouvelables

La dernière publication du journal communal « Le Boyard » dressait une liste encourageante des actions conduites par la commune dans le domaine du développement durable. Les signataires de cette interpellation s’en réjouissent et remercient la Municipalité pour les efforts engagés. Cette liste d’actions publiée dans Le Boyard reprend de nombreux objectifs retenus dans le rapport rédigé en 2012 par Bio-Eco. Nous pouvons dès lors constater que la mise en place d’une commission sur le développement durable, la nomination d’un responsable du développement durable et l’inscription de ce même développement durable dans le dicastère du syndic, s’avèrent des choix fructueux.

Aussi, afin de poursuivre cette démarche remarquable, les signataires de cette interpellation prient la Municipalité :

  • De dresser un bilan des objectifs à court et moyen terme retenus dans le rapport de la société Bio-Eco
  • D’expliquer les éventuels écarts entre les objectifs et la situation actuelle
  • De partager un plan d’action pour la suite.